Les conséquences de la maltraitance infantile
La maltraitance infantile peut avoir des impacts négatifs sur le développement d'un enfant. Les conséquences de la maltraitance infantile peuvent perdurer jusqu'à l'âge adulte. Plus elles se produisent tôt dans l'enfance, plus les conséquences sont gravissimes pour l'enfant.
De plus, ces conséquences peuvent se produire durant toute la vie, et même pire. Malheureusement, un adulte maltraité dans l'enfance peut reproduire le même schéma dans ses relations intimes et avec ses propres enfants. Une forme de maltraitance particulière se retrouve chez l'enfant de moins d'un an. Le syndrome du bébé secoué, le SBS, consiste à secouer violemment un bébé. Ce geste d'une extrême violence est responsable de lourdes lésions au cerveau, voire de mortalité. Il entraîne donc comme toutes les autres formes de maltraitances infantiles des conséquences. Elles sont de différentes natures : affectives, cognitives, physiques et sociales.
Les conséquences affectives
La maltraitance infantile altère le développement affectif normal de l'enfant. Ainsi apparaissent les conséquences affectives de la maltraitance infantile. Un enfant maltraité présente une fragilité mentale. En général, un enfant victime de maltraitance infantile souffre d'une faible estime de soi. À laquelle s'ajoutent d'autres problèmes liés à la santé mentale.
Des difficultés de contrôle des émotions se manifestent par l'impulsivité, la colère, l'agressivité, les idées suicidaires, les comportements d'opposition et les violences dans les relations intimes. Dans les situations extrêmes, un comportement délinquant émerge. De plus, la maltraitance infantile est à l'origine de conduites addictives. Elles se manifestent à travers la consommation régulière et excessive d'excitants (alcool, tabac) et de stupéfiants (drogues, médicaments détournés de leur usage initial).
Les conséquences cognitives
La maltraitance envers les enfants avant trois ans a des conséquences désastreuses sur les fonctions cognitives. On observe d'importants impacts sur l'autonomie dans la vie quotidienne. En effet, les capacités cognitives d'un enfant se développent essentiellement avant 36 mois. Ainsi, le développement du langage et les apprentissages sont plus lents que la moyenne. Des problèmes d'attention et des problèmes de mémoire se retrouvent également. C'est pourquoi de nombreux enfants maltraités se retrouvent en décrochage scolaire. Leur cerveau éprouve des difficultés à mémoriser, à se concentrer et à réfléchir de manière pertinente.
Les conséquences physiques de la maltraitance infantile
Les conséquences physiques de la maltraitance infantile revêtent différentes formes, bien au-delà de la douleur occasionnée. Plus la maltraitance infantile est précoce, plus les répercussions sont néfastes. Les actes de maltraitance peuvent modifier la structure du cerveau de l'enfant. Ainsi peuvent en découler des problèmes visuels ou auditifs. Des crises d'épilepsie peuvent se déclencher à la suite d'une souffrance du cerveau. Dans de rares cas, toutefois trop nombreux, des enfants décèdent sous des actes de maltraitance.
La maltraitance peut également prendre la forme de négligences. L'enfant est privé des éléments essentiels à son développement psychique et physique. Intentionnelle ou non, cela peut être une privation de nourriture, de sommeil, d'attention, de soins. C'est ainsi qu'on rencontre des enfants avec un état bucco-dentaire désastreux. Le risque est accru de développer des maladies cardiovasculaires ou des cancers.